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Les pouvoirs publics luttent contre la fast fashion 

Depuis le 1er janvier 2025, l’Europe et la France ont instauré trois nouvelles réglementations pour l’industrie du textile. Le secteur devient plus propre et plus juste. Voici les trois reformes mises en place pour faire évoluer la filière.  

2025 s’annonce mouvementée pour l’industrie du textile. L’année dernière, deux propositions de lois avaient été votées à l’échelle européenne pour réduire l’impact environnemental de l’industrie du vêtement et encadrer « la fast fashion ». Elles sont entrées en vigueur dès le 1er janvier 2025. 

La première n’autorise plus à jeter les textiles dans des poubelles classiques. Elle impose aux états européens de pratiquer la collecte séparée des produits en fin vie grâce à l’utilisation de bacs de tri. Certaines communes, en France comme aux Pays-Bas, utilisent déjà des réseaux de collectes contrairement à d’autres pays européens qui ne se sentent pas concernés face à cette urgence climatique. Cette mesure vise à limiter le gaspillage et la destruction de pièces pouvant être transformées ou pouvant donner une seconde vie au produits à travers de la seconde main. 

La deuxième lutte contre la déforestation. Ce texte vise à interdire la provenance de produits liés directement à la déforestation : textile, chaussure ou encore sac à main. L’idée est simple : les entreprises utilisatrices de caoutchouc, de cuir ou même de viscose devront justifier que la matière respecte les forêts et qu’elle ne vient pas de terres déboisées. Il en va de même pour le cuir, qui ne doit pas provenir d’élevage crée sur des forêts détruites. Ses dispositions concernent en premier lieu toutes les grandes entreprises avant de pouvoir s’appliquer aux PME à partir du second semestre 2025. 

Qu’en est-il pour la France ? 

La France franchit un nouveau cap dans sa lutte contre la fast fashion. Adoptée le 14 mars 2024, une législation ambitieuse, entrée en vigueur le 1er janvier 2025, impose des sanctions financières aux produits les plus polluants de l’industrie. Concrètement, un malus écologique sera appliqué en fonction de l’éco-score de chaque article, débutant à 5 € et augmentant de 1 € chaque année, pour atteindre 10 € d’ici 2030.

Cette réforme ne se limite pas aux taxes : elle impose aussi une interdiction stricte de la publicité pour les marques et enseignes de fast fashion. Le but est de réduire l’impact environnemental tout en dissuadant les pratiques nuisibles à notre planète. Les contrevenants, qu’ils soient individuels ou collectifs, risquent des amendes pouvant aller jusqu’à 100 000 €, un signal fort pour un secteur en pleine transformation.